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DDA et supervision : obligations pour les réseaux

DDA et supervision : obligations pour les réseaux

88 % des consommateurs estiment que le niveau d’information sur les produits d’assurance est insuffisant. Ainsi, la Directive sur la Distribution d’Assurances (DDA) a profondément bouleversé le marché en imposant de nouvelles obligations aux acteurs de l’assurance.

Point d'interrogation Finc'Up Organisme de formation IOBS et IAS

La DDA vise à renforcer la protection des clients et à harmoniser les pratiques de distribution à travers l’Europe. Pour se conformer à ce nouveau cadre, les réseaux, qu’ils soient courtiers ou autres intermédiaires, doivent revoir l’ensemble de leurs activités. Cette révision concerne la gestion des processus internes, la formation professionnelle continue et l’évaluation des compétences.

Chaque distributeur doit désormais justifier de sa capacité à délivrer un conseil de haute qualité, en adéquation avec les exigences du code des assurances. L’ACPR exerce un contrôle strict pour s’assurer que les règles sont bien appliquées. Ces obligations garantissent un niveau de professionnalisme sans précédent dans l’intermédiation en assurance, assurant que chaque recommandation aille dans l’intérêt du client.

Rappel sur la DDA : cadre et objectifs

La Directive sur la Distribution d’Assurance (DDA), en vigueur depuis 2018, est un texte clé pour le marché de l’assurance. Elle a été créée pour remplacer la précédente directive IMD (Insurance Mediation Directive), jugée insuffisante. La DDA étend les règles de distribution à tous les acteurs, y compris les assureurs qui vendent leurs propres produits en direct, ce qui n’était pas le cas avec l’IMD.

Le principal objectif de la DDA est de renforcer la protection du client. Pour ce faire, elle impose de nouvelles exigences en matière de transparence et de formation professionnelle aux distributeurs et intermédiaires d’assurance, comme les courtiers. La DDA a pour but de s’assurer que l’information donnée au client est complète, claire et qu’elle permet d’éviter les conflits d’intérêts.

Elle introduit notamment l’obligation pour les distributeurs de fournir un conseil et une recommandation adaptés aux besoins du client, en s’appuyant sur l’évaluation de ses compétences et de son expérience en matière d’assurance. Les produits doivent désormais être conçus et vendus avec la garantie qu’ils correspondent à un marché cible précis. Ces nouvelles pratiques de distribution sont encadrées par l’ACPR.

Les acteurs concernés : focus sur les réseaux de distribution

Les réseaux de distribution, maillon essentiel du marché de l’assurance, se composent de divers acteurs. On y retrouve :

  • les agents généraux, qui représentent une seule compagnie,
  • les courtiers, qui agissent pour le compte du client,
  • et les réseaux salariés, comme ceux des banques-assurances et des mutuelles.

Ces intermédiaires jouent un rôle stratégique dans la relation client, car ils constituent le premier point de contact.

Par rapport aux assureurs, ces intermédiaires ont des obligations spécifiques régies par le Code des assurances et la directive DDA (Directive sur la distribution d’assurance). Ils doivent notamment évaluer les exigences et besoins du client afin de leur proposer une recommandation adaptée. Leur devoir de conseil est renforcé par une obligation d’information et de transparence sur les produits proposés.

La formation professionnelle est également une exigence fondamentale, incluant une révision régulière des compétences. L’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) surveille ainsi l’activité de ces distributeurs pour garantir le respect des règles.

Les obligations clés imposées par la DDA aux réseaux

En tant qu’intermédiaires d’assurance, les réseaux et les courtiers sont au cœur de la Directive sur la Distribution d’Assurances (DDA).

Gouvernance et conception des produits

Que veut dire obligation de gouvernance des produits d’assurance ? Les distributeurs doivent s’assurer que les produits qu’ils proposent correspondent bien aux besoins, aux caractéristiques et au marché cible pour lequel ils ont été conçus.

Ce processus de validation, appelé Product Oversight and Governance (POG), implique une collaboration étroite des entreprises d’assurances en matière de conception, de contrôle et de révision régulière des produits. La distribution doit s’inscrire dans un cadre de gestion et d’évaluation continue afin de garantir une adéquation parfaite entre le produit et son utilisateur final.

Information et transparence vis-à-vis du client

La DDA renforce l’information et la transparence pour le client. Les intermédiaires doivent analyser les besoins pour proposer un contrat adapté. Avant de signer, le client reçoit un document standardisé, l’IPID, qui résume les garanties. De plus, les distributeurs doivent communiquer clairement les frais et leurs rémunérations.

Gestion des conflits d’intérêts et rémunération

La DDA impose aussi des règles strictes pour gérer les conflits d’intérêts et la rémunération des distributeurs. La rémunération est encadrée afin de garantir que l’intérêt du client prime toujours. En outre, les distributeurs doivent mettre en place des procédures pour détecter et gérer les conflits potentiels. Si un conflit ne peut être résolu, le client doit en être informé.

Formation et compétence des distributeurs

Selon la directive DDA, les distributeurs d’assurance doivent suivre une formation continue d’au moins 15 heures par an. Cela garantit qu’ils restent informés des produits, des marchés et des réglementations. L’objectif est d’assurer un conseil de qualité aux clients, et l’ACPR veille à ce que ces obligations soient respectées en France.

Dispositifs de réclamation et de médiation

Enfin, la DDA renforce les droits des clients en matière de recours. Elle oblige les distributeurs à mettre en place des dispositifs de réclamation et de médiation accessibles et efficaces. Chaque client doit être informé de ses droits et de la procédure à suivre en cas de litige. Ce cadre renforce la garantie d’un traitement juste et rapide des réclamations, contribuant ainsi à bâtir une relation de confiance durable.

Conclusion

La DDA transforme la distribution d’assurances, forçant les intermédiaires à passer d’un simple rôle de distributeur à celui de conseiller responsable. Le contrôle de l’ACPR et les obligations de formation garantissent la protection du client et la conformité des pratiques.

Dans ce cadre, des organismes comme Finc’Up proposent des parcours de formation en e-learning qui permettent aux professionnels d’acquérir les compétences nécessaires pour concilier performance et nouvelles exigences du marché.