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Mise en conformité courtier : étapes et délais

Mise en conformité courtier : étapes et délais

La mise en conformité réglementaire est un véritable parcours de fond pour tout courtier. Tour d’horizon des étapes incontournables et des délais à respecter pour exercer en toute légalité et sécuriser durablement son activité.

Point d'interrogation Finc'Up Organisme de formation IOBS et IAS

En 2024, les déclarations de soupçon auprès de Tracfin, notamment par les acteurs financiers, ont bondi de plus de 13 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse spectaculaire des signalements liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme (LCB-FT) illustre l’intensification des contrôles et la pression accrue sur les intermédiaires. Pour les courtiers en assurance ou en opérations de banque, la mise en conformité n’est donc plus une simple formalité administrative, elle constitue désormais un pilier central de leur activité, un gage de crédibilité et une condition indispensable à leur survie.

Pourquoi la mise en conformité est-elle indispensable pour les courtiers ?

La mise en conformité réglementaire est le socle de l’activité de courtage. Loin d’être une simple contrainte, elle représente une démarche fondamentale qui légitime et sécurise l’exercice de la profession. Plusieurs raisons majeures expliquent son caractère absolument incontournable.

Premièrement, la conformité assure la légalité de l’activité. Les régulateurs, comme l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), imposent un cadre strict visant à protéger les consommateurs et à garantir la stabilité du système financier. Le respect de ces règles, à commencer par l’immatriculation à l’ORIAS, est la condition sine qua non pour exercer le métier de courtier.

Deuxièmement, la conformité est un puissant levier de confiance. Un client qui confie ses projets ou son patrimoine à un courtier doit avoir la certitude que ce dernier opère dans un environnement maîtrisé et transparent. Ainsi, une démarche de conformité rigoureuse témoigne du professionnalisme et de l’engagement du courtier à respecter les plus hauts standards éthiques. Cette confiance est la pierre angulaire d’une relation commerciale durable et fructueuse.

Troisièmement, une bonne gestion de la conformité protège le courtier lui-même. Les dispositifs de lutte contre le blanchiment (LCB-FT) ou de protection des données (RGPD) ne sont pas uniquement des obligations. Ce sont aussi des remparts qui préviennent l’implication, même involontaire, du courtier dans des activités illicites. En identifiant clairement les risques et en appliquant des procédures adaptées, le professionnel sécurise son entreprise, son patrimoine et sa réputation.

Enfin, la conformité est un facteur de performance et de structuration. La mise en place de processus clairs, la formalisation des devoirs de conseil et la traçabilité des échanges permettent de :

  • Réduire le risque d’erreurs opérationnelles.
  • Clarifier les responsabilités au sein des équipes.
  • Faciliter la gestion des dossiers et le suivi client.
  • Préparer l’entreprise à d’éventuels contrôles en toute sérénité.

 

Quelles sont les étapes essentielles de la mise en conformité des courtiers ?

La mise en conformité est un processus continu qui exige méthode et rigueur. Elle peut être décomposée en plusieurs grandes étapes successives et complémentaires. Chaque étape constitue un jalon essentiel pour bâtir un édifice réglementaire solide et pérenne.

L’immatriculation à l’ORIAS

Avant toute chose, le courtier doit obtenir son immatriculation au Registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS). Cette démarche prouve que ce dernier remplit les conditions d’accès à la profession. Il doit notamment justifier de sa capacité professionnelle, de son honorabilité et de la souscription à une assurance de Responsabilité Civile professionnelle. Cette immatriculation doit être renouvelée chaque année, sous peine d’interdiction d’exercer.

La mise en place du dispositif LCB-FT

La Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme est une priorité absolue pour les régulateurs. Le courtier doit, par conséquent, mettre en œuvre un dispositif robuste et adapté à son activité. Cela commence par une cartographie des risques, qui identifie les situations où le risque de blanchiment est le plus élevé.

Par ailleurs, des procédures internes écrites doivent être rédigées. Elles décrivent précisément la manière dont le courtier applique ses obligations de vigilance à l’égard de la clientèle. Le courtier doit également se doter d’un système de surveillance des transactions et savoir quand effectuer une déclaration de soupçon à Tracfin.

L’obligation de formation continue

Le monde de la finance et de l’assurance évolue constamment. Les lois changent, de nouveaux produits apparaissent et les risques se transforment. Pour maintenir un niveau de compétence optimal et garantir la protection des clients, les courtiers et leur personnel sont soumis à une obligation de formation continue, encadrée par deux directives européennes majeures.

D’une part, la Directive sur la Distribution d’Assurances (DDA) impose aux intermédiaires en assurance (IAS) d’actualiser leurs connaissances dans les domaines juridiques, techniques, commerciaux et administratifs liés à leur activité.

D’autre part, la Directive sur le Crédit Immobilier (DCI) s’adresse aux Intermédiaires en crédit immobilier, les incitant à maintenir une expertise approfondie des produits de crédit, du cadre réglementaire et des risques afférents.

Dans ce contexte, Finc’UP s’impose comme l’organisme de formation de référence pour les professionnels du courtage en assurance et en crédit. Conçues par des experts du secteur, ses formations répondent aux exigences réglementaires et aux défis du terrain. Parmi ses services phares :

  • Formations habilitantes : Des parcours complets (courtier IOBSP et IAS) pour obtenir la capacité professionnelle requise en vue de l’immatriculation à l’ORIAS.
  • Formation continue obligatoire (DDA, DCI) : Des modules actualisés pour maintenir et perfectionner vos compétences conformément à la réglementation.
  • Accompagnement à la conformité : Des programmes dédiés à la maîtrise des dispositifs clés, tels que la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LCB-FT).
  • Solutions sur mesure : Des formations personnalisées, adaptées aux besoins spécifiques de chaque courtier, pour garantir une montée en compétences ciblée.

Quels sont les délais à respecter pour se mettre en conformité ?

La notion de délai en matière de conformité est double. Certains délais sont fixes et calendaires, tandis que d’autres relèvent d’une obligation de vigilance permanente. De ce fait, une gestion proactive du calendrier est essentielle pour éviter tout manquement.

Le premier délai incontournable est celui du renouvellement annuel de l’immatriculation ORIAS. Cette démarche doit impérativement être finalisée avant le 1er mars de chaque année. Pour cela, le courtier doit soumettre ses attestations d’assurance de Responsabilité Civile professionnelle et, le cas échéant, de garantie financière, à jour.

Viennent ensuite les obligations de formation continue, qui sont également annuelles et doivent être complétées avant le 31 décembre pour préparer le renouvellement ORIAS de l’année suivante. Celles-ci varient selon les activités exercées :

  • Pour les intermédiaires en assurance (IAS) : L’obligation de formation continue issue de la Directive sur la Distribution d’Assurances (DDA) est de 15 heures par an.
  • Pour les intermédiaires en crédit immobilier (IOBSP) : Une formation spécifique de 7 heures minimum par an est requise au titre de la Directive sur le Crédit Immobilier (DCI).

Il est crucial de noter que ces obligations sont distinctes et cumulatives. Un courtier exerçant à la fois en assurance et en crédit immobilier devra donc valider ses 15 heures DDA et ses 7 heures DCI chaque année.

Au-delà de ces dates butoirs, la conformité s’inscrit dans une temporalité continue. Les obligations de vigilance, notamment dans le cadre de la LCB-FT, n’ont pas de date de fin. Ainsi, l’évaluation des risques et la connaissance du client (KYC) doivent être mises à jour tout au long de la relation d’affaires.

Ce qu’il faut retenir

La mise en conformité du courtier est une démarche continue et stratégique, essentielle à sa crédibilité. Elle repose sur des piliers incontournables : l’immatriculation ORIAS, un dispositif LCB-FT robuste et une formation annuelle obligatoire. Le respect des délais stricts, comme le 1er mars pour l’ORIAS, est non négociable. Pour transformer ces obligations en un véritable atout, Finc’UP propose un accompagnement expert. Grâce à ses formations certifiantes et ses programmes sur la LCB-FT, l’organisme aide les courtiers à sécuriser leur activité et à renforcer la confiance de leurs clients.