Quelles différences entre un courtier et un CGP ?
Professionnels salariés ou indépendants, travaillant seuls ou en cabinet, le courtier et le Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP) œuvrent tous deux à faire des projets de leurs clients une réalité, rentable et optimisée.
S’il existe des différences entre les deux métiers, ceux-ci sont néanmoins complémentaires et peuvent être sollicités pour un même projet.
Qu’est-ce qu’un CGP ?
Biens immobiliers ou fonciers, placements financiers, droits d’auteur, collection d’automobiles ou d’œuvres d’art, brevets, etc. Ce sont tous ces actifs qui peuvent constituer le patrimoine d’une personne ou d’une entreprise.
Mission : valorisation du patrimoine
CGP signifie Conseiller en Gestion de Patrimoine. À ce titre, ce professionnel aide ses clients à valoriser leur patrimoine en effectuant un audit préalable qui l’aide ensuite à trouver des solutions d’optimisation et d’investissement. Le CGP a une fine connaissance des règles financières, successorales, immobilières et juridiques ce qui lui permet de répondre aux demandes et aux besoins parfois spécifiques de ses clients.
Lorsqu’il travaille seul, sans être affilié à un réseau bancaire, le CGP devient CGPI pour Conseiller en Gestion de Patrimoine Indépendant. Dans ce cas, il est habilité à recevoir des honoraires de ses clients, mais pas de commission de la part de ses partenaires.
Comment devenir CGP ?
En tant que professionnel de la gestion de patrimoine, le futur CGP doit avoir de solides bases en finance, en immobilier incluant l’ensemble des règles et les dispositifs de défiscalisation, en assurance, en législation. Il existe de nombreux diplômes du BTS au Master, qui permettent d’acquérir des connaissances dans l’un ou l’autre des domaines précités. Dans certains cas, une capacité professionnelle de niveau I dans le cadre d’une formation de 150 heures peut également être suffisante (source).
Ensuite, il est primordial de se former sur le terrain via des stages par exemple. Devenir CGP peut également résulter d’une reconversion professionnelle accessible à tous et notamment aux agents immobiliers, aux Conseillers en Investissements Financiers (CIF) ou aux courtiers dans le cadre d’un module CGP formation courtier.
Les professionnels déjà en poste ou déjà formés via un cursus universitaire peuvent en outre accéder à des formations en ligne afin de compléter leurs connaissances et d’être plus polyvalents. Il est donc tout à fait possible pour un CGP devenir courtier en crédit ou en assurance, et inversement.
Courtier et CGP : des professions complémentaires
À toutes les étapes d’un projet immobilier, d’une succession, pour préparer sa retraite ou optimiser sa fiscalité, il est possible de se faire accompagner. Le courtier et le CGP deviennent alors parfaitement complémentaires.
Accompagner à toutes les étapes d’un investissement
Dans le domaine de l’assurance ou du crédit immobilier, on sollicite le courtier pour qu’il mette son réseau et son expérience au service d’un projet personnel ou professionnel. Celui-ci sonde le marché et ses partenaires afin de trouver l’offre la plus adaptée pour son client. De son côté, le CGP réalise un diagnostic du patrimoine et de la situation de son client avant de lui proposer plusieurs solutions d’investissements, de placements et d’optimisation fiscale. On peut donc considérer que le courtier est un partenaire à court terme et le CGP à long terme. En réalité, c’est plus complexe.
Tout d’abord, car le courtier peut devenir un véritable partenaire de confiance qui peut accompagner ses clients de la recherche du financement à la revente en passant par un remboursement anticipé. De son côté, le CGP peut avoir plusieurs casquettes parmi lesquelles celles de conseiller gestion patrimoine courtier, de conseiller en investissements financiers, d’intermédiaire en crédits ou en assurance, etc. La principale différence entre le CGP et le courtier réside donc avant tout dans le statut, l’expérience et la formation.
Que change la réforme du courtage ?
Depuis le 1er avril 2022, un décret d’application a entériné la réforme du courtage encadrée par la loi n° 2021-402 du 8 avril 2021. Dès lors, tous les professionnels qui souhaitent nouvellement s’immatriculer à l’ORIAS doivent obligatoirement adhérer à une association professionnelle agréée. Pour les professionnels ayant une immatriculation en cours, cette obligation vaudra à partir de janvier 2023. À partir de cette date, les immatriculations et renouvellement d’immatriculation seront systématiquement refusés en l’absence d’adhésion.
Cette obligation concerne tout aussi bien les Intermédiaires en Assurance (IAS) (courtiers en assurance, mandataires), les Intermédiaires en Opérations de Banque et en Services de Paiement (IOBSP ou IOB) (courtiers, mandataires), les Conseillers en Investissements Financiers (CIF) ainsi que les Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants (CGPI).